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La croissance                                                    

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La récolte

 

La récolte de la plante varie en fonction de sa variété et de la partie capable de sécréter une huile essentielle: les racines, les feuilles, les fleurs, les fruits, ou encore les graines…

Par ailleurs, elle ne s’effectue pas à un moment quelconque de sa vie mais à une période bien déterminée selon la plante, la racine ou le fruit concerné:

 

  • La récolte des racines, rhizomes, tubercules ou bulbes s’effectuent au printemps ou en automne pour les plantes annuelles;

  • Celle des bourgeons s’effectue dès leurs apparitions en début de printemps;

  • Celle des feuilles avant la fermeture des boutons qui donnent les fleurs;

  • La récolte des fleurs au début de leur épanouissement (couramment au printemps);

  • Celle des fruits à maturité (de saisons variables);

  • Celle des graines à pleine maturité.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ainsi, le respect de ces périodes est indispensable afin d’obtenir un maximum de principe actif pour l’huile essentielle.

La récolte s’effectue préférablement par temps sec car elle est difficile lorsque les plantes sont mouillées (dans ce cas est effectué un séchage partiel dans le but de baisser la quantité d’eau contenue dans la plante).

 

Par ailleurs les sacs laissant passer l’air sont privilégiés pour placer les plantes (sac en papier, tissu, jute, coton…) car si elles sont disposées dans un sac plastique par exemple, elles seraient capables d’émettre de la vapeur d’eau, causant leur macération et la prolifération de champignons.

 

 

Le séchage

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'extraction

 

Une huile essentielle est un composé aromatique et volatil de plantes. Elles sont également appelées essences et forment un liquide non gras. Ce liquide est soluble dans l'alcool, la cire ou encore l'huile mais pas dans l'eau.

Parmi les 800000 espèces végétales connues, 10% seulement synthétisent des essences et seules quelques centaines présentent à la fois des qualités intéressantes et une production suffisante de molécules volatiles odorantes pour permettre leur extraction. Ainsi, il existe de nombreuses techniques utilisées pour extraire les huiles essentielles:

 

  • L’expression (ou pression à froid), une méthode réservée aux agrumes (citron, pamplemousse, orange, bergamote…) qui consiste à presser soit l’écorce contre des éponges puis à faire décanter le mélange obtenu, soit le fruit par pression à froid puis effectuer une centrifugation afin de séparer l’huile essentielle du jus. On obtient ainsi une “essence”.

 

  • L’extraction par solvant, rarement utilisée, employée pour extraire les huiles de plantes fragiles mais très parfumées comme le jasmin, ou lorsque les molécules aromatiques ne peuvent être entrainées par la vapeur d’eau. Elle consiste à dissoudre le composé recherché dans un solvant non miscible avec l'eau et à séparer la phase organique (contenant le composé à extraire) de la phase aqueuse. En effet la plante est placée dans un récipient accompagné du solvant choisi (non toxique et facilement éliminable tels que l’hexane, l’alcool éthylique, l’acétate d’éthyle ou encore le dichlorométhane) qui est par la suite éliminé par décantation afin de conserver les substances les plus volatiles. La substance obtenue, appelée “concret”, est très odorante.

 

  • L’enfleurage (ou macération), uniquement utilisée pour les fleurs fragiles (rose, mimosa…) qui consiste à étaler une couche de graisse sur un châssis en bois puis de la recouvrir de pétales, jusqu’à saturation de la graisse. Une fois terminée, la substance obtenue ("l'absolu") est lavée avec de l’alcool qu’on laisse évaporer.

 

  • L’extraction par CO2 supercritique, un procédé plus moderne et coûteux qui ne nécessite pas de solvant. Il consiste à envoyer un courant de CO2 à haute pression, entrainant l’éclat des poches à essence et donnant ainsi les substances aromatiques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cependant la plus pratiquée reste la distillation à la vapeur d’eau (aussi appelée décoction ou hydrodistillation) car elle est adaptée à la majorité des plantes.

Elle doit s'effectuer à basse température et basse pression, entre 0,05 et 0,10 bars (des huiles essentielles cancérigènes résulteraient d’une distillation effectuée sous haute pression et haute température) et reste une méthode d’extraction très lente, mais qui permet d’obtenir une huile essentielle 100% pure et naturelle. Lors de l’extraction, les cellules végétales éclatent sous l’effet de l’eau bouillante...

 

Le procédé consiste à faire chauffer de l’eau dans une cuve jusqu’à ébullition. La vapeur d’eau va monter et passer par pression au travers d’une autre cuve contenant des plantes aromatiques tassées. 

Entrainant avec elle les molécules aromatiques du végétal, elle circule dans un serpentin (ou réfrigérant) où elle se condense en se refroidissant, atterrissant enfin dans un essencier où il est possible de récupérer le distillat...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Schéma fonctionnel d'une hydrodistillation

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’huile essentielle, étant hydrophobe et plus légère que l’eau (exception des clous de girofle), reste en surface tandis que l’eau aromatique, majoritaire, reste dans la partie inférieure du distillat: ainsi il sera possible de séparer ces deux phases non miscibles et de récupérer les huiles essentielles par décantation.

 

Après distillation, les huiles essentielles sont filtrées et stockées dans des cuves hermétiques inaltérables situées dans une cave fraîche.

 

 

Et après?

 

Une fois l’huile essentielle obtenue, il est indispensable de la conserver au frais, à l’abri de la lumière et de l’air au risque que ses constituants s’évaporent. En effet, elle est très volatile, s’oxyde facilement et est sensible aux rayons UVs.

C’est la raison pour laquelle elle est disposée dans un flacon opaque, en verre coloré ou en aluminium à fermeture étanche, à une température comprise entre 5°C et 40°C.

 

Les huiles essentielles se conservent plusieurs années et ont même tendance à se bonifier avec le temps. Elles peuvent se trouver en pharmacie/parapharmacie, dans des magasins spécialisés (type franchises bio) ou sur internet.

 

La production des plantes est une étape prise très sérieusement dont le but est de leur garantir une croissance la plus saine et la plus naturelle possible.

Suivant ce principe, elles sont soumises à certaines conditions dont:

 

  • L’éloignement de la pollution urbaine (capable de les asphyxier et de nuire à leurs développements);

  • La proscription d’utiliser des engrais (leurs composants chimiques nuiraient la qualité des huiles essentielles);

  • Leur croissance et la culture de leurs huiles essentielles effectuée dans des régions chaudes et sèches (en sachant que l’huile essentielle est sécrétée par les plantes afin de se protéger de la chaleur et de la sécheresse).  

Le séchage des plantes est l’étape intermédiaire indispensable entre la récolte et l’extraction d’huiles essentielles. Cette étape a pour but d'enlever l'eau que contient la plante.

Lors de cette opération, elles sont aérées et étalées à l’abri de l’humidité et de la lumière (afin de ne pas les tasser). Elle peut durer plusieurs jours, et, une fois ce délai passé, les plantes sont prêtes pour l’extraction.

 

Cependant, certaines plantes (notamment celles dont une seule partie a été cueillie) ont le droit à un temps de repos pour ce régénérer, variable de quelques mois à quelques années selon l’espèce. 

Deux phases liquides se distinguent alors parfaitement:

 

  • La première, constituée de l'huile essentielle (que l'on appelle également le surnageant), est essentiellement composée de molécules aromatiques (des molécules qui dégagent une odeur et qui sont volatiles). A ce jour, il existe environ 10 000 molécules aromatiques identifiées. La composition moléculaire ne sera jamais la même d’une huile essentielle à l’autre.

 

  • La seconde phase est composée de l'hydrolat et de quelques gouttes d’huile essentielle. On l’appelle le sous-nageant, il est composé  de molécules hydrosolubles (des substances chimiques qui sont solubles dans l’eau).

Si les huiles essentielles sont si chères, si précieuses et si efficaces aujourd’hui, elles sont l’aboutissement d’un long travail complexe et rythmé entre la pousse des plantes et l’obtention de l'huile magique en flacon, mêlant précision et patience.

En effet, malgré que ces plantes à l’origine de ces huiles soient issues de récoltes sauvages, elles font cependant appel à un encadrement et à un contrôle particulier: si, lors de leur croissance, elles subissent un mauvais conditionnement et/ou une mauvaise récolte, elles auront une forte influence sur la qualité des huiles essentielles produites ainsi que leur efficacité...

 

 

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